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Juridique et Cgt.

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En général, le juridique, les retraités, la Cgt, les transports urbains et autres transports dans les Alpes Maritimes.


Visite de Nicolas Sarkozy dans l'Allier : un syndicaliste interpellé à titre préventif ?

Publié par cgtst2n sur 10 Décembre 2010, 18:05pm

Catégories : #Soutiens

libertéLe 25 novembre dernier, Nicolas Sarkozy était en déplacement dans l’Allier.

But de cette visite officielle : le monde rural.

Au cours de ce déplacement, le chef de l’Etat a visité une exploitation agricole à Isserpent, puis participé à une table ronde au Mayet-de-Montagne, avec des agriculteurs.


Un déplacement au chevet du monde agricole qui s’est passé sans problème, et lors duquel Nicolas sarkozy a lancé la petite phrase "A omni-président, omni-embêtements", vraisemblablement en référence à son accès de colère en marge du sommet de l'Otan.

"A omni-président, omni-embêtements", a encore blagué le Président, lors de ce déplacement consacré à la question agricole, rapporte Le Parisien.fr.

Contrairement à ce qui s’était passé, à plusieurs reprises, lors d'autres déplacements présidentiels dans la Vienne, La Manche ou encore en Seine-Maritime.

C’est à la suite des incidents à Saint-Lô, dans la Manche, que le préfet du département et le directeur départemental de la sécurité publique avaient été mutés.

Pour sa dernière visite "agricole" dans l’Allier, selon Le Monde.fr, 300 à 400 membres des forces de l’ordre avaient été mobilisés au Mayet-de-Montagne, une commune de… 2.000 habitants.

 

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Et, face à cette mobilisation des forces de sécurité, une poignée de manifestants.

Toujours selon Le Monde.fr, à peine quinze personnes souhaitaient en effet manifester leur hostilité au chef de l’Etat et s'élever contre la réforme des retraites.


Frédéric Le Marrec, un militant du syndicat SUD de 42 ans, avait l’intention de rejoindre ce groupe de manifestants.

Il n’en a pas eu le loisir.


En effet, comme l'indique encore Le Monde.fr, avant l’arrivée du président de la République, il a été interpellé, devant son lieu de travail, par deux gendarmes.

Ce syndicaliste passera même près de cinq heures dans les locaux de la gendarmerie.

Il sera libéré quelques minutes après le départ en hélicoptère de Nicolas Sarkozy, précise aussi Le Monde.fr.

Le 6 décembre, cet éducateur spécialisé dans un foyer pour adolescents a porté plainte contre pour "arrestation arbitraire" au commissariat de Vichy.


Un commissariat qui, encore et toujours selon Le Monde.fr, dément avoir enregistré une telle plainte.

Les raisons de son arrestation ?


Frédéric Le Marrec a été entendu, au départ, pour un collage d’affiches, la nuit d'avant, en faveur du Nouveau Parti anticapitaliste

Entendu dans les locaux de la gendarmerie par deux fonctionnaires venus spécialement de Moulins.

Selon un policier interrogé par Le Monde.fr, "ce genre de dossier, qui débouche au pire sur une contravention, est traité en moins d’une demi-heure."

Comme il n’était pas en garde à vue, le militant syndicaliste a voulu quitter la gendarmerie après avoir été entendu par les deux fonctionnaires.


"Lorsque j'ai commencé à rassembler mes affaires, ils m'ont dit : 'On vous déconseille de partir''.

Puis, quelques temps après, Frédéric Le Marrec dit avoir reçu cette confidence : "Le préfet vous en veut."


Selon des sources proches de la gendarmerie citées par Le Monde.fr, il semblerait que le préfet de l'Allier, Pierre Monzani, proche de Brice Hortefeux, ait joué un rôle dans cette affaire.

Ainsi, le 24 novembre, lors de la réunion organisée avec les responsables de la sécurité pour préparer la venue du chef de l'Etat, le préfet cite nommément Frédéric Le Marrec :


"Si à 9 h 30 il va pisser, il faut que je le sache", aurait lancé le préfet.

Note de la rédaction

Contacté jeudi par Le Post, le procureur de la République de Cusset dit "qu'après réception de la plainte de M. Le Marrec et de la procédure de son audition à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne le 25 novembre", il a décidé, pour "comprendre comment les choses se sont passées", "d'ouvrir une enquête et de saisir l'inspection générale de la gendarmerie nationale."

Mis à jour par la rédaction du Post

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