Mardi 29 janvier, un salarié du géant pharmaceutique Sanofi d’une quarantaine d’année est mort. Il avalait avalé une cuillère de cyanure, dans le laboratoire où il travaillait, à Neuville-sur-Saône, le 10 janvier dernier.
Il avait donné l’alerte à son entourage professionnel, aussitôt son geste accompli, avant de s’affaisser. Il avait été transporté à l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon où il se trouvait depuis dans un état critique, pris en charge par le service de soins intensifs.
Si les raisons de son geste ne sont pas encore connues -l’enquête a été confiée à la gendarmerie-, « le contexte social de l’entreprise fragilise les salariés », soulignent les syndicats.
Le site Sanofi de Neuville-sur-Saône est en effet en pleine reconversion. Il doit évoluer vers la fabrication de vaccins. L’activité chimie doit cesser le 31 décembre 2013. Le technicien qui a mis fin à ses jours était directement concerné par les reclassements.
Selon l’intersyndicale de Sanofi, plus de 2000 postes en France pourraient être touchés par des mesures de départs volontaires, de mobilité et de suppressions de postes dans la recherche, les fonctions supports et la production de vaccins.