Insécurité et sentiment d'insécurité

Publié par cgtst2n sur 3 Juin 2010, 17:57pm

Catégories : #St2n

MICHEL OTTO BRUC

« Il ne faut pas mélanger insécurité et sentiment d’insécurité ».On retiendra la subtilité verbale de Michel Otto-Bruc, secrétaire de la ST2N, société gestionnaire des transports en commun urbains niçois, à l’issue d’une réunion, hier, au palais sarde.
Un rendez-vous sur les problèmes de sécurité dans les bus, cars et le tram, pris avant l’incident que nous avons relaté dans nos éditions d’hier et d’avant-hier. Placée sous l’autorité du préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy, la table ronde regroupait les représentants des forces de police et de gendarmerie ainsi qu’une délégation syndicale de la CGT des transports 06 (1).
Bien sûr, ilya quelques jours, route de Grenoble, sur la ligne 9/10, un accident entre deux cyclomotoristes et un bus a dégénéré: le chauffeur a été injurié et giflé. Bien sûr, mercredi soir, un autre chauffeur qui circulait vers l’aéroport sur la ligne 23, a été blessé au visage par trois femmes parce qu’il ne voulait pas stopper le véhicule entre deux arrêts pour leur permettre de descendre.
Mais il n’empêche que tout ne va pas si mal au royaume des transports en commun : « Un réseau paisible. On n’est pas à Tremblay-en-France où des bus ont été récemment caillassés », souligne Pierre Otto- Bruc, délégué CGT de l’Union locale du Paillon-Syndicat départemental des transports 06.
Alors pourquoi cette rencontre sous les ors du palais sarde? « Pour dire que nous sommes d’accord pour une politique partenariale des transports avec la communauté urbaine, le conseil général, l’Etat, la police, la gendarmerie, la CGT transports, explique Francis Lamy. D’ailleurs, l’insécurité a baissé dans les transports. La politique d’implication du maire de Nice est très forte... Je souhaite étendre au reste du département ce type de travail main dans la main qui se fait ici ».

Davantage d’effectifs
Il n’empêche que les transporteurs CGT ont des attentes. « On demande l’augmentation des effectifs de sécurisation d’ST2N », précise Michel Otto-Bruc. Concrètement, il y a 35 % de voyageurs en plus sur le tram et les bus. Or, l’effectif de sécurisation ne correspond plus aux besoins. « Il faudrait 15 agents supplémentaires. L’entreprise ST2N nous répond qu’elle n’a pas l’argent nécessaire. Donc, nous demandons à la communauté urbaine, organisatrice des transports, de financer...»
Autre souhait : « La multiplication et l’entretien des caméras dans les rames car elles permettent d’identifier 80 % des délinquants ». Les stages sur la gestion des conflits, le fait qu’aujourd’hui « les conducteurs ressemblent à la population qu’ils transportent », les actions dans les établissements scolaires sur la prévention des incivilités, semblent donner des résultats satisfaisants. « La grève des conducteurs n’est pas la baguette magique », laisse tomber Michel Otto-Bruc.
Quoi qu’il en soit, et ce fut la conclusion de Christophe Marx, directeur de cabinet du préfet, « il ne faut pas baisser la garde. Les agressions ne sont pas tolérables et ne seront pas tolérées. On ne laissera rien passer...»

HALTE AUX IMPRUDENCES

Photo CGT Transports

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