Dans un entretien qu'il a accordé au Monde, au lendemain de la mobilisation réussie du 7 septembre, le secrétaire général de la CGT souligne que l'hypothèse d'une "crise sociale d'ampleur", provoquée par l'opposition croissante aux modalités de la réforme des retraites, n'est pas exclue. Concernant les défilés de mardi, Bernard Thibault remarque : "Ceux qui manifestaient n'avaient pas en tête l'élection présidentielle de 2012. Ils pensaient, et c'est apparu clairement dans les défilés, à la réforme des retraites sachant d'expérience que ses effets continueront de se faire sentir bien longtemps après le départ de la scène politique de ses auteurs. Il ne faut pas faire dire à cette manifestation autre chose que ce qu'elle dit." Le secrétaire général de la CGT accuse Nicolas Sarkozy d'avoir "instrumentalisé" la réforme des retraites "pour des raisons politiques". Selon lui, la "démocratie sociale" a été bafouée par le gouvernement. Il affirme : "Aucun gouvernement européen engagé dans une réforme des retraites ne s'est comporté comme l'exécutif français en verrouillant d'emblée toute discussion." Il met aussi en garde l'exécutif contre le risque de "blocage". "Plus l'intransigeance dominera, plus l'idée de grèves reconductibles gagnera les esprits", avertit-il. Concernant le financement des retraites, il affirme : "On cherche des milliards pour combler les trous, ils existent !"
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LETTRE OUVERTE DES SYNDICATS AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
lettre ouverte
par cgtst2n
Intersyndicale Communiqué commun CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA
mercredi 8 septembre 2010
Fortes de la réussite exceptionnelle du 7 septembre les organisations syndicales considèrent que les annonces du Président de la République, qui se voulaient une réponse aux mobilisations, ne modifient pas le caractère injuste et inacceptable de la réforme proposée.
Réunies le 8 septembre 2010 elles décident de poursuivre et d’amplifier le processus de mobilisation pour obtenir des mesures justes et efficaces afin d’assurer la pérennité du système de retraites par répartition.
Elles appellent à faire du mercredi 15 septembre, jour du vote par les députés du projet de loi, une journée forte d’initiatives et d’interpellations des députés, des membres du gouvernement et du Président de la République dans les départements et les circonscriptions.
Avant le débat au Sénat elles décident de faire du jeudi 23 septembre une grande journée de grèves et de manifestations dans tout le pays.
Le 8 septembre 2010