La convention d'assurance chômage applicable au 1er octobre 2014 n'a pas fini de faire parler d'elle. Nous avions dénoncé, dès le début des négociations, l'orientation austéritaire du texte que le MEDEF et la CFDT ont finalement imposé aux organisations syndicales, sur l'air de "c'est ça ou rien". A peine l'encre de leurs signatures étaient-elles sèches, que les organisations signataires, MEDEF, CGPME, UPA, CFDT, CFTC et FO, ont salué cette "grande avancée sociale" que sont les droits rechargeables. En cachant bien sûr que le véritable objectif est de faire des économies sur le dos des chômeurs, en réduisant leurs droits. La presse, dans son ensemble, est tombée dans le panneau, et n'a pas cherché à comprendre ce qui se cachait derrière les joyeux effets d'annonce.
Nous, CGT chômeurs rebelles du Morbihan, avons sorti une analyse sur la convention d'assurance chômage le 21 juillet 2014.
Puis, pour exiger justice pour les recalculés des droits rechargeables, nous avons lancé une campagne nationale pour le "droit d'option pour tous" dès le 11 novembre 2014.
Merci à Actuchômage qui nous a soutenu dès le début dans cette campagne.
Merci aussi aux Echos de s'être les premiers intéressé au sujet dans son article du 28 décembre 2014.
Enfin merci à BFMTV d'avoir les premiers réalisé un reportage sur cette invraisemblable injustice.
Et bien entendu, merci aux 106 personnes qui nous ont fait confiance, et qui nous ont apporté leurs précieux témoignages, qui sont autant de points d'appui essentiels dans cette lutte nationale pour la justice et la dignité des chômeurs.
Voici donc un éclairage actualisé sur les effets pervers des droits rechargeables, que vous ne trouverez nulle part ailleurs, illustré par des témoignages authentiques reçus directement des "recalculés des droits rechargeables".
Bonne lecture, et faîtes passer le mot : On ne lâchera que quand les recalculés des droits rechargeables auront obtenu JUSTICE !
Une semaine* + [indemnité de congés payés] + [indemnité supra légale]
- On peut se demander si les législateurs, en pénalisant ceux qui reprennent un emploi mieux rémunéré, et en favorisant ceux qui acceptent des emplois avec baisse de revenu, ne veulent pas, tout simplement, pousser les chômeurs à accepter des emplois toujours moins bien payés.
- De nombreux allocataires ne peuvent pas créer leur entreprise, car le capital d'aide au démarrage versé par Pôle emploi est basé sur les droits versés, donc là aussi les droits rechargeables pénalisent les allocataires.
- La nouvelle convention lèse aussi 80% des personnes qui ont une reprise d'activité moins rémunérée, après la perte d'un temps plein, car le complément qui leur est versé est revu à la baisse.
- Les intérimaires perdent aussi beaucoup dans cette nouvelle convention, avec la disparition de l'annexe 4.
- Les personnes qui ouvrent des droits, et qui reprennent une activité qui implique une suspension des droits pendant trois mois doivent à nouveau remplir un dossier d'indemnisation, et se voient appliquer une carence
- Les démissions ou ruptures de périodes d'essai restent des épées de Damoclès redoutables pour toucher son allocation
- Les agents Pôle emploi ne savent plus quoi conseiller aux allocataires : Par exemple, faut-il encore s'inscrire au Pôle emploi et faire valoir ses droits au chômage suite à un contrat à temps partiel, pour "trainer" ses droits comme un boulet le reste de son parcours professionnel ?
Publié il y a 19 hours ago par CGT Chômeurs 56