Désormais, les employeurs utilisent les réseaux sociaux pour contrôler le comportement des salariés et des anciens salariés.
Ainsi, un tribunal britannique a validé le licenciement d’un salarié d’Apple qui avait critiqué une application sur Facebook qui déréglait l’horloge de son téléphone.
De même, un salarié d’un centre d’appel de Caen a été poursuivi pour injure après avoir écrit sur Facebook « Journée de merde, boulot de merde, boîte de merde, chefs de merde » suite à l’annonce du suicide d’un de ses collègues.
La jurisprudence autorise les employeurs à consulter les espaces des réseaux sociaux sans porter atteinte au secret des correspondances privées.
En effet, ces espaces sont considérés comme des lieux privés ouverts au public, contrairement à une correspondance e-mail (s'il est bien mentionné personnel).
Afin de voir la vraie personnalité de leurs candidats, les employeurs regardent également les réseaux sociaux à l’occasion d’un recrutement.
En revanche, selon la future bâtonnière du barreau de Paris, l’avocate Christiane Féral-Schuhl, « aucun refus d’embauche ne peut être motivé par une photographie de vacances ou un critère d’ordre raciste ».
Elle rappelle également qu’il « est important d'avoir à l'esprit qu'aucun contenu publié sur Internet n'est anodin dans la mesure où il peut être conservé et donc figurer sur les résultats des moteurs de recherche pour une très longue durée ».
Source : Le Point, le 6 décembre 2011
Par Juritravail